Comment je suis tombée amoureuse de la Permaculture

9 avril 2020

Écrit par Luiza Oliveira et Pimenté par Lucía Requejo

 

Le mouvement de la permaculture a attiré mon attention lorsque j’ai pris conscience que je pouvais le voir comme une vision élargie de la santé. Cela faisait longtemps que je recherchais une vision de la santé liée à une pratique correspondant mieux avec mes valeurs et plus accessible à des gens avec différents parcours de vie.

Tout est devenu plus clair lorsque j’ai remarqué que ma vision personnelle d’une santé globale était alignée avec les éthiques de la permaculture. En effet, pour moi, une santé globale signifie prendre soin de notre corps en tant qu’individus, de nos relations (Soin de l’être humain et Partage équitable) et de notre nature qui comprend le soin environnemental (Soin de la Terre).

Toutes ces découvertes, de l’implémentation des ses principes et outils, m’ont profondément touchée. Cependant, je dois dire que le moment qui m’a définitivement fait tomber amoureuse de ce mouvement, c’est celui où j’ai appris que l’équilibre entre l’intégration de sa philosophie et sa pratique, c’était à travers de la joie.

Attention, cela ne veut pas dire que, pendant le processus de design en permaculture, la frustration et la tristesse n’ont pas leur place ou qu’elles  ne vont pas apparaître. Toutefois, porter de l’attention sur  la joie comme un thermomètre du processus de design permet d’appliquer une écoute plus profonde de nous-mêmes sur nos limites et nos ressources individuelles.

A un moment donné, j’ai commencé à me demander plus souvent pendant mes projets : Comment je me sens à la fin de cette étape ? Est-ce que je me sens plus nourrie ? Est-ce qu’à la fin de cette étape j’ai la joie pour continuer ? Ou est-ce que je me sens vidée ? Et si la réponse est “plutôt vidée”, cela devenait une bonne opportunité pour réévaluer la situation, le processus, le design et pour voir ce  qui n’avait pas marché et re-designer ainsi le projet.

Un autre élément important pour moi a été de comprendre que la pratique de la permaculture est une pratique qui débute, avant tout, avec notre terrain premier, c’est-à-dire nous-mêmes. Il était important pour moi de voir que la permaculture n’est pas la reproduction d’une recette magique, mais un ensemble de méthodologies et d’outils qui s’inspirent des patterns de la nature (biomimétisme) pour créer des systèmes soutenant de la synergie, de la résilience dans nos systèmes sociaux et notre relation avec la nature en notre sein et autour de nous.

Cette réconnection avec notre nature, nous rappele que nous ne sommes pas tout.e.s seules à trouver des solutions pour la co-création d’un future régénérative. Cette philosophie pratique, la permaculture, nous invite à nous re-lier de façon organique à l’intelligence de la nature dont nous faisons partie. Elle nous rappele aussi nos responsabilité et consequences des nos actions dans notre systéme, et nous fais voire les liens entre les rélations dans le réseaux que nous sommes imersé.e.s. Et apprendre à voire les lies et les relations autour de nous, nous aides à nous réappropier des nos actions et de notre voix, et notre espace dans la societé, comme des personnes qui module et change la societé, vers la co-création de une culture régénerative.

Au départ, j’ai fait mon premier CCP (Cours Certifié de Permaculture, ou PDC acronyme en anglais) en Suisse dans l’esprit de mieux connaître les spécificités culturelles et géologiques de la région dans laquelle j’avais emménagé depuis peu, et de rencontrer des personnes avec qui je partagé des valeurs communes. Ensuite, j’ai décidé de poursuivre le parcours du diplôme en permaculture pour me confronter à ma propre zone de confort en appliquant la permaculture et ses divers principes, de façon consciente, dans mon travail et dans ma vie. A ma surprise, avec la pratique de la permaculture, j’ai découvert non seulement des façon plus durables de travailler, mais aussi une version plus authentique de moi-même.