Kombucha Love Affair

1 mai 2019

Écrit par Luiza Oliveira et Dégusté et pimenté par Lucía Requejo

 

Pour les personnes qui sont nouvelles dans la matière, le Kombucha est une boisson probiotique à base de thé fermenté (Camelia sinensis – la plante qui produit des feuilles de thé noir, vert, jaune et blanc). Le SCOBY, un acronyme en anglais qui signifie: Colonie Symbiotique de Bactéries et de Levures. En français, il s’agit de la souche, qui en présence du thé vert ou du thé noir et sucre va commencer à favoriser la première fermentation (F1 – fermentation aérobie – avec présence d’oxygène), produisant de nombreux acides, vitamines et enzymes. Pendant cette première fermentation, le goût du thé devient plus acide, un peu moins amer et plus astringent.

Pour aller un peu plus loin et avec plus d’audace dans la dimension culinaire, il est possible d’ajouter de nombreux autres arômes lors d’une deuxième fermentation pétillante (F2 – fermentation anaérobie – en l’absence d’oxygène). Pendant cette deuxième fermentation, le boisson devient pétillante et plus ou moins sucrée et acide; cela dépend de combien de jours fermente et de la température ambiante.

J’ai commencé par curiosité à faire mon propre kombucha en 2016. Une chère amie, Hanna, m’a donné une souche, nous étions mi-février, et j’étais à la frontière entre les Grisons (Suisse) et l’Autriche. Pour rentrer chez moi, j’ai dû traverser les Alpes (une partie en bus, en train et une partie à pied). C’était une belle journée très froide et enneigée, et j’avais ce petit bocal près de mon corps avec qui j’essayais de partager ma chaleur corporelle pour le protéger du froid. 

Déjà lors de cette première expérience, j’ai trouvé que le kombucha était quelque chose de différent par rapport aux autres types de boissons que j’avais l’habitude de préparer. Ce n’était pas seulement le goût acide et tonique, mais c’est aussi bien plus que cela. C’était difficile à décrire. J’ai senti le kombucha comme quelque chose qui demandait  être découvert à chaque gorgée, à chaque bouteille, à chaque saison et c’est bien cette sensation continue de découverte qui a attiré mon attention. C’était comme cultiver une conversation captivante avec chaque bouteille.

Lorsque j’ai commencé à faire du kombucha pour moi-même, je me suis aperçu que mes bouteilles étaient consommées beaucoup plus rapidement que prévu. Et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que mon mari était complètement accroché à cette boisson aussi. Ensuite, j’ai commencé à en faire des quantités plus importantes, et j’ai commencé à le partager avec mes ami.e.s et mes voisin.e.s. Et j’ai réalisé qu’ils et elles ne savaient pas grande chose sur le sujet, c’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer un espace dédié sur ce site, recueillant non seulement des recettes mais aussi pour partager mes  expériences avec le  kombucha et quelques articles qui te fera peut-être tomber aussi amoureux de cette boisson interactive.

Comment je relie la kombucha avec la permaculture ?

 Le kombucha est une boisson que interagit avec les bordures, valorise la diversité (la biodiversité) et intègre au lieu de séparer :

  • Le kombucha est une symbiose entre bactérie et levure, deux types de microorganismes souvent marginalisés dans une société qui de façon générale exalte des milieux hyper stérilisés dans ces dernières années d’existence;
  • En travaillant avec ses micro-organismes, ils nous aide à mieux digérer la nourriture et à mieux les intégrer dans notre corps;
  • Le kombucha et les aliments fermentés amènent plus de biodiversité dans l’alimentation et la flore intestinale, et en plus ils nous protègent des bactéries pathogènes;
  • La kombucha, pour moi, n’est pas seulement une relation de symbiose entre des bactéries et des levures, mais aussi entre les règnes du vivant, comme nous;

 

Le Kombucha est une boisson que ne crée pas de déchets, lorsqu’il est fait maison :

  • Je réutilise toutes mes bouteilles;
  • Les feuilles de thé vont au compost après (je vais bientôt planter mes propres plantes Camelia Sinensis pour l’avenir );
  • Les surplus de SCOBY sont partagés avec des ami.es ou avec la terre (parfois, j’en mets dans la terre, dans mes pots, ou dans mon compost – d’après ce que j’ai entendu, les poules l’aiment bien aussi);

Et je prends beaucoup de plaisir à le faire et à le boire – création et stockage de l’énergie.

Et pourquoi relier la kombucha avec la permaculture ?

Souvent les gens me demandent comment lier et/ou appliquer les principes et les démarches éthiques de la permaculture en dehors du contexte de jardinage, voici un bon exemple. Au fur et à mesure, dans cette partie de mon site, Pratiques Permaculturelles, je vais amener des exemples sur plusieurs contextes, pour montrer des manières de lier, appliquer et pratiquer la permaculture. Ces exemples vont aider à développer une vision systémique de développement d’un design, projet, avec l’approche permaculturelle, un pas à la fois (principe: utiliser des solutions à petite échelle et avec patience).