Mon féminin : ma diversité et mes saisons

25 mars 2019

Écrit par Luiza Oliveira et dégusté et pimenté par Lucía Requejo

 

Qu’est-ce que le féminin ? Comment est le féminin ? Combien de fois est il possible d’observer le changement de notre féminin ? Combien de fois nous rappelons-nous que nous sommes des êtres cycliques en mutation constante et que nos vagues font partie de notre rythme naturel ?

J’ai toujours compris intellectuellement que la physiologie de notre corps était cyclique depuis que j’ai commencé à suivre des cours de biologie à l’école, même avant de commencer mon parcours en tant que médecin.

Mais je ne me suis jamais permis de vivre de façon bienveillante mes cycles, mes rythmes, avant mes 30 ans. Lorsque  j’ai commencé à m’observer et à m’écouter de façon plus présente, j’ai commencé à développer une écoute plus profonde et plus respectueuse de moi-même. 

Graduellement, j’ai réalisé à quels point les questions, qu’est-ce que c’est ou comment est mon féminin, par exemple, étaient importantes, plus que les réponses. 

Les réponses se déplacent avec le temps, mûrissent, resurgissent et font germer des graines pour de nouvelles questions et réponses. Parfois, elles deviennent des feuilles qui génèrent de l’énergie pendant certaines saisons, puis tombent, se décomposent et deviennent des engrais pour l’année suivante. Et donc j’ai commencé à accorder plus de valeur aux questions. Les questions nous aident à trouver de nouvelles façons de nous observer, de nouvelles façons de nous évaluer et de reconnaître ce que nous ressentons, de nouvelles perspectives de nos parcours.

Au cours de ce voyage, j’ai découvert que mon féminin n’est pas linéaire et que sa complexité reflète la nature dont nous faisons partie, mais dont nous avons appris à oublier le lien. Nous avons appris à la réduire en petits morceaux, nous avons appris à la simplifier pour essayer de la contrôler. 

Aujourd’hui, je reconnais que je suis née et j’ai grandi dans une culture où j’ai été amenée à chercher des réponses en dehors de moi. J’ai été formatée à chercher les “bonnes réponses” dans des formules, des titres, des recettes magiques. Et je me suis rendu compte à quel point nous sommes stimulé.es et encouragé.es à chercher en dehors de nous-mêmes ce qui est supposé être le meilleur pour nous. 

Au sein du système éducatif dans lequel j’ai grandi , j’ai été orientée pour être évaluée et validée par d’autres, et la construction de mon féminin a fini par traverser ce le même processus.

Le processus de découverte du féminin lui-même est dynamique, non linéaire. Il faut apprendre à danser avec soi-même, ce qui me semble être la métaphore plus proche de ce processus de vie. Dans cette danse à plusieurs scènes, parfois entourés par une multitude de personnes, parfois accompagnés par personne autre que nous-mêmes. 

Avec le temps, j’ai commencé à me demander combien de nous-mêmes nous donnons la possibilité de nous arrêter et d’essayer d’écouter la musique qui se joue dans nos vies ? Est-ce que nous nous permettons de changer de mélodie et/ou son rythme ? Est-ce que nous nous donnons de la place pour danser sans nous conformer aux normes ? Est-ce que nous nous permettons de danser de différentes manières pour expérimenter et découvrir quelle est la manière qui nous enchante et nous vivifie?

Et avec cette danse en moi, j’ai découvert mes différentes saisons, ainsi que les saisons, les saisons qui changent au cours d’une journée, d’un cycle lunaire, d’un cycle de travail, d’un cycle dans une voyage, d’un cycle de la respiration, pendant mon cycle menstruel.

Avec le parallèle de la permaculture, j’ai appris à observer mes nombreux cycles de manière plus systémique, de la même manière où j’ai appris à regarder la terre, les jardins, les forêt, de manière vivante. Et chaque jour j’ai appris un peu plus sur moi-même. Même dans les moments difficiles, j’apprends à mieux prendre soin de moi et à m’accepter d’une manière plus durable.

En effet, j’apprends à régénérer ma motivation, mon énergie, à trouver mon plaisir, à être en paix dans mon silence, j’apprends à goûter aux mélodies de mon corps, à danser guidée par mon être, en embrassant ma complexité et mes mouvements. En me sentant plus connecté à mon corps, je me sens plus connecté à la nature en moi et autour de moi.

En étant connectée avec moi-même, je me sens présente pour aller à l’encontre de l’autre. Plus présente pour être à l’écoute et l’accueil de sa diversité, parce que j’ai appris à accueillir la mienne.

Dans cette partie de mon site, Éveil au Féminin, je vais partager un peu des mes questionnements, exercices et mes réflexions entre les parallèles des saisons internes et externes, pour t’inspirer à faire ce type d’exercice chez toi, et te provoquer à chercher tes réponses, pour que tu puisses identifier tes liens avec la nature dans toi et autour de toi en accord avec tes besoins. Prends les choses qui te parlent au coeur, et le reste, laisse-le composter. Mon féminin, ma diversité et mes saisons. Ton féminin, ta diversité et tes saisons.